Si. Co
L’amour l’ultime secours aux âmes d’errance éternelle.
Finalement, nul jugement ne se pourrait, car aucun pouvoir de sceller le destin ne nous fut jamais légué. Je ne me hâterai donc pas, la patience viendra à bout des vapeurs malfaisantes drainée de l’endurance et nous portera vers l'insondable liberté.
En cette kermesse agitée, j’ai cherché le répit et au coin du feu, écoutant mon sort conté j’ai saisi la paix mouvante de mon coeur. Ce feu qui ne consume ma mémoire, qui brille sous les toisons des désirs aliénés, ce feu peut nous arracher à l’oubli.
Nous rentrons exténués de trop de promenades.
Nous entrons si souvent en nous-mêmes sur l’air d’une mélancolie, dans un train de regrets parfois boulimiques
Si nous nous couchons sur des sommiers de ronces, les premiers feux de brousse de mai arrivent de Bertoua, parfois pour nous signer de miel et zeste de citron
Quelques pièces de coton avaient l’allure d’épouvantails au bal d’hier. J’avais en face de ma peine des confettis agités par des femmes aux réflexions aussi exotiques que sexuelles pour moi. Elles traînaient des passés alourdis par des blessures d’orgueil et d’amour-propre souillon. Toutes les réflexions mêlées à ma volonté de rentrer dans un châs d’aiguille et d'y confectionner des paradis d’ananas en trois tours de main
Partout des sévices du soleil sur cette terre. Que des conseils pour mieux mettre son feu à embraser plus longtemps, plus haut. Que des sévices du soleil et ses réflexions indiscrètes
Parfois l’imperméable d’une conscience accroche les bois d’un cerf et va le tuer d’aveuglement ou de peur
L’estuaire baignait d’odeurs composites
Le débarcadère à cette heure là désert.
Je pensais être seul et mêlais mes pas à ceux de la sirène.
Celle qui me sourit tous les jours à cette même heure.
Elle me laisse souvent mouiller ses cheveux dans mes larmes.
J’ai toujours pleuré devant les contraires de sa personne.
Sa moue défaite a arrêté mon geste.
Ma main vers ses ongles s’est censurée.
Rien ne dansait plus nulle part.
Même pas les plis de son ventre sous la houle câline.
Le cinéma s’interrompait sur un cri de faim.
Une colère confondue dans une faim.
La foule de voix autour de nous explosait soudain.
Je n’avais rien vu de tel venir.
Ni le menuisier ni même le bourreau
Muré pourtant dans son masque
La mort à la main.
Unis dans mes souvenirs je l’ai appelée
Quand même
Elle s’est avancée plus près
Inquiète de mon avis sans doute
Je me hâtai vers elle
Anxieux moi aussi
Je m’approchai d’elle sans cacher mes peurs
Je vis son visage achever
De s’offrir les traits d’une vache
Que je croisais les jours
De mon catéchisme
Ada Bessomo